La recherche d’un accompagnement financier et opérationnel
#1 Proposer un accompagnement pertinent
Désormais, la compétition grandissante entre les fonds conduit à une exigence plus poussée de la part des entrepreneurs en phase de levée de fonds. En échange de parts du capital de leur société, les startups sont à la recherche d’argent (évidemment), mais également de valeur ajoutée opérationnelle et stratégique, ainsi que d’un fit relationnel fort avec leur futur investisseur. Une fois le tour de table clôt, il est donc nécessaire que les investisseurs adoptent un rôle différent que celui de simple financeur.
Si des fonds tel que Kerala Ventures font de cet accompagnement opérationnel une promesse, d’autres fonds commençent à l’inclure progressivement dans leur démarche d’accompagnement.
#2 Apporter une expertise
Dans un premier temps, les VCs se doivent d’appliquer à eux-mêmes certains des critères recherchés dans l’équipe fondatrice de leurs cibles d’investissement, à savoir une expertise du secteur sérieuse ou à minima être capable de s’entourer de personnes la possédant.
L’idéal est d’abord d’apporter cette expertise de manière la plus directe possible en plaçant au board une personne avec une expertise opérationnelle forte, ayant une connaissance détaillée du secteur de par ses investissements précédents ou son expérience passée. Évitant ainsi à l’équipe des erreurs stratégiques d’entrée sur le marché, d’acquisition client, de recrutements décisifs, etc. Ni les entrepreneurs, ni les investisseurs ne devraient avoir à rattraper les conséquences découlant de conseils non avisés.
Récemment, nous avons recueilli les propos du fonds Breega Capital lors du salon Vivatech qui nous confiait, que certains secteurs tel que la medtech n’entrait pas dans leur thèse d’investissement. Le fonds concentre ses prises de participation sur ses domaines d'expertises.
#3 Mettre à disposition son réseau
La profession de VC est également un métier de relation. On attend du fonds de chercher des opportunités via son réseau existant, d’ouvrir son carnet d’adresse et de constamment être à l’affût de potentielles synergies à créer soit avec une société de son portefeuille, des corporates, ses LP, etc. Cela vaut pour la croissance de l'entreprise en France, mais aussi lors de son internationalisation.
C'est le cas du fonds Newfund, qui nous a récemment confié, l'importance du soutien des startups de leur portforlio dans leur internationalisation aux Etats-Unis. Le succès de l'internationalisation de la startup Aircall, a été un marqueur pour le fonds de la nécéssité de poursuivre et d'approfondir les efforts déjà fournis dans ce sens.
La recherche d’un partenaire humain
#1 Transparence et humilité
Au-delà d’une expérience pertinente et de ressources liées à son réseau, le VC se doit également de devenir un soutien humain auprès de l’équipe dirigeante de la société dans laquelle il investit. S’il s’agit bien d’une relation de financeur à financé, intuitivement transactionnelle, le risque lié à l’investissement encourage cet apport humain.
Alors qu’attend un entrepreneur sur le plan humain ? Tout d’abord, de l’humilité et de la transparence en toutes circonstances. Cela suppose que l’investisseur soit transparent et bienveillant à chaque instant et surtout pendant les périodes les plus critiques de la vie de la startup. Cela relève plus de la démarche dans son accompagnement, que dans la qualité des recommandations qu’il prodigue. Il s’agit pour l’investisseur d’accompagner l’entrepreneur dans ses choix stratégiques, avec pédagogie et bienveillance.
Ainsi, les entrepreneurs recherchent sur le long terme, de la confiance. Bien que la prise de participation d’un VC ait une date de fin plus ou moins définie dès l’investissement initial, il est tout de même nécessaire d’établir une relation durable et basée sur la confiance, et ce dès le premier jour. Il paraît difficile d’avoir une prise de participation réussie sur 5 ou 7 ans lorsque l'entrepreneur n’apprécie pas ses investisseurs ou est réticent à l’idée de présenter les derniers problèmes liés à son activité.
#2 Une relation à double sens
Il est primordial que les fonds ne soient pas les seuls à réaliser de due diligence pendant le process de levée de fonds. Si vous êtes un entrepreneur vous devriez prendre le temps de mener vos recherches sur vos potentiels futurs investisseurs, de comprendre quelle est leur dynamique, leur valeur ajoutée. Pour cela rien de mieux que d’échanger avec des entrepreneurs déjà présents dans leur portfolio.
Une fois la relation établie, il est important également pour l’entrepreneur d’entretenir cette confiance. Cela passe aussi bien par une communication transparente des KPIs mais aussi une préparation sérieuse des board meetings.
Pour investir dans un projet à haut risque, il faut croire en son projet et surtout en son équipe. Il faut pour cela que l’investisseur adapte ses objectifs financiers à l’équipe fondatrice qu’il décide d’accompagner.
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Cet article a été rédigé avec la participation de Clémence Helfer.