Proptech & Contech en France, quelle place pour l’entrepreneuriat face aux grands dĂ©fis urbains et immobiliers ?

Une Ă©tude sur le dynamisme des startups Proptech & Contech françaises et focus sur les grands dĂ©fis de ces secteurs đŸ—


EcosytĂšme startup
Publié le 04/07/2022

Chez Eldorado, nous avons pour ambition d’analyser plus en dĂ©tails les tendances derriĂšre les secteurs et levĂ©es de fonds et de livrer une analyse plus poussĂ©e que leur simple recensement. Voici donc notre nouvelle Ă©tude sur la Proptech & Contech en partenariat avec Urban Odyssey.

Pour rappel, Urban Odyssey, c’est le start-up studio d’ICADEdĂ©diĂ© Ă  l’immobilier et Ă  la ville de demain, qui lance en ce moment un nouvel appel Ă  entrepreneurs souhaitant crĂ©er/accĂ©lĂ©rer leur start-up en rĂ©ponse aux grands enjeux immobiliers et urbains.
Pour postuler et ĂȘtre contactĂ© par l’équipe rendez-vous ici !

đŸ—ïž PROPTECH & CONTECH EN FRANCE, DE QUOI PARLE-T-ON ?

Afin de prendre un peu de recul sur les secteurs trÚs riches et divers de la Proptech & Contech nous allons démarrer cette étude avec quelques données chiffrées sur les levées de fonds des startups françaises de la Proptech & Contech.

Mais d'abord, qu'est-ce-que la PropTech et la ConTech ?

À noter que nous prendrons la dĂ©finition de Proptech et Contech la plus large possible. Nous pensons notamment Ă  la Smartcity, le BTP, l’amĂ©nagement du territoire ou encore l’architecture. En somme, tout ce qui touche Ă  l’immobilier et l’urbanisme de bout en bout de la chaĂźne de valeur.

Ces secteurs font partie des plus dynamiques de l’écosystĂšme entrepreneurial et VC. Cela s’explique notamment par une intensitĂ© capitalistique particuliĂšrement Ă©levĂ©e et donc des levĂ©es de fonds, des pratiques traditionnelles, voire vieillissantes, qui laissent un vaste terrain de jeu aux entrepreneurs ou encore une attractivitĂ© historique pour un secteur qui semble intemporel et sur lequel se sont bĂątis bon nombre de grandes sociĂ©tĂ©s françaises cotĂ©es.

💰Depuis janvier 2021, 120 startups françaises de la Proptech/Contech ont levĂ© des fonds pour un montant total de 1,3 Mrd€

Ces indicateurs permettent de positionner les startups françaises de la Proptech/Contech. En effet, 1 levĂ©e de fonds sur 10 concerne une startup de ces secteurs sur la pĂ©riode 2021-2022, la mĂ©diane est sensiblement identique Ă  celle tous secteurs confondus, mais la moyenne est un peu en dessous car on ne compte que 4 levĂ©es de fonds supĂ©rieures Ă  50 M€ sur la pĂ©riode.

🩄 A noter que IAD, rĂ©seau immobilier sans agence, est la seule licorne Proptech aprĂšs avoir rĂ©alisĂ© une levĂ©e de fonds de 300 M€ en fĂ©vrier 2021🩄

Voici les tendances sur les 3 semestres écoulés depuis début 2021 :

On observe qu’en faisant abstraction de la levĂ©e de fonds de 300 M€ d’IAD au S1 2021, le premier semestre 2022 paraĂźt trĂšs intĂ©ressant avec un nombre de levĂ©es de fonds en croissance. La mĂ©diane du S1 2022 est de 3,8 M€ vs 1,2 M€ pour l’annĂ©e 2021, cette augmentation importante place le secteur comme l’un des plus dynamiques du dĂ©but d’annĂ©e 2022. C’est aussi un des signes d’une arrivĂ©e Ă  maturitĂ© : en effet, beaucoup de sociĂ©tĂ©s ayant levĂ© des fonds en 2020 ou 2021 ont levĂ© Ă  nouveau en 2022, nous pensons notamment Ă  Masteos ou encore Prello.
Le S2 2021 avait Ă©tĂ© particuliĂšrement calme avec un nombre de deals moins consĂ©quent et des montants levĂ©s beaucoup moins Ă©levĂ©s, le S2 2022 sera donc dĂ©terminant pour confirmer la tendance observĂ©e au S1 2022 et faire de l’annĂ©e 2022 un record.

 

LA PROPTECH/CONTECH, UN SECTEUR RÉSERVÉ AUX HOMMES ?

Environ 15% des startups ayant levĂ© des fonds ont Ă©tĂ© fondĂ©es ou co-fondĂ©es par des femmes sur la pĂ©riode 2021-2022. On est loin d’une forme d’équilibre, mais il est important de noter que cela reste au-dessus des 10% tous secteurs confondus.
Voici une mise en lumiÚre du top 3 des levées dont la startup est fondée ou co-fondée par une femme :

Beanstock - Emma Malha - 12 M€ - Beanstock est une plateforme qui permet d’accompagner les investisseurs immobiliers Ă  trouver, financer et gĂ©rer leurs investissements locatifs.

Tracktor - Laura Medji - 12 M€ - Tracktor est une plateforme de location de matĂ©riel BTP Ă  destination des professionnels.

Altaroad - CĂ©cile Villette - 7M€ - Altaroad propose une solution de suivi des flux de dĂ©chets, matĂ©riaux et chargements de matĂ©riaux en temps rĂ©el pour simplifier la traçabilitĂ© des dĂ©chets de chantier.

 

LA RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES STARTUPS PROPTECH & CONTECH đŸ‡«đŸ‡·

Sans surprise, ces secteurs n’échappent pas Ă  la domination de l’Île-de-France qui polarise la plupart des startups et levĂ©es de fonds.
L’Île-de-France arrive en tĂȘte avec 64 startups soit 53% des opĂ©rations enregistrĂ©es et un montant de 930 M€ levĂ©s soit 71% du montant total.
Les Hauts-de-France arrive en deuxiĂšme position avec 23 deals (19%) et un montant de 240 M€ levĂ©s soit 18% du total.
En troisiĂšme position, nous retrouvons la rĂ©gion Auvergne-RhĂŽne-Alpes avec 13 opĂ©rations enregistrĂ©es (10%) et un montant de 26 M€ levĂ©s soit Ă  peine 2% du total.

 

LE TOP 3 DES LEVÉES PROPTECH & CONTECH 2021-2022 đŸ„‡


đŸ˜ïž IAD - 300 M€
IAD est une plateforme bĂątie sur un rĂ©seau immobilier sans agence. La plateforme permet d’apporter une connaissance plus fine des marchĂ©s locaux pour rĂ©duire les coĂ»ts et gagner en transparence grĂące aux 13 000 experts disponibles.

♻ Deepki - 150 M€
Deepki est une startup greentech alliant expertise data et ESG. Leur solution SaaS permet d’agrĂ©ger des donnĂ©es liĂ©es aux bĂątiments pour aider les propriĂ©taires et occupants Ă  mieux gĂ©rer et comprendre les Ă©missions de CO2 pour les rĂ©duire par la suite. 

đŸ›ŽïžEdgar Suites - 104 M€
Edgar Suites est un spĂ©cialiste de la transformation de bureaux urbains en appartements hĂŽteliers. Ils proposent une large offre de location en cƓur de ville, principalement Ă  Paris.

Ce top 3 est révélateur de la diversité des sujets et business model existant au sein de la Proptech & Contech. Pour aller plus loin, notre partenaire Urban Odyssey propose une rapide analyse de quelques défis que le studio souhaite aborder avec ses futurs entrepreneurs.

 

QUELLE PLACE POUR L'ENTREPRENEURIAT FACE AUX GRANDS DÉFIS URBAINS ET IMMOBILIERS ?

Urban Odyssey, votre opportunité pour faire décoller votre aventure entrepreneuriale

Vous voulez redessiner la ville de demain, mettre en place de nouveaux modĂšles immobiliers, des mĂ©thodes constructives plus vertueuses, des technologies pour rĂ©duire l’impact Ă©cologique de l’immobilier ? Vous voulez faire adopter vos solutions par les acteurs de l’immobilier et de la ville ?
Faites votre preuve de concept rapidement et dĂ©ployez votre start-up Ă  grande Ă©chelle en vous appuyant sur Urban Odyssey, le start-up studio d’ICADE.

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3 SUJETS DE FOND MIS SUR LA TABLE PAR URBAN ODYSSEY

#1 - La construction et l’immobilier face aux dĂ©fis du climat et de la rĂ©silience

Le rapport du Groupe de travail I du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), paru le 9 aoĂ»t 2021, confirme la rĂ©alitĂ© d’un changement climatique gĂ©nĂ©ralisĂ© et rapide, d’intensitĂ© croissante. Si de plus en plus d’entreprises se dotent d’une politique bas-carbone et d’une trajectoire de rĂ©duction de leurs Ă©missions de gaz Ă  effet de serre, les enjeux du changement climatique demandent un effort constant d’innovation et de remise en cause des modĂšles.

Les secteurs du bĂątiment et de l’immobilier sont doublement confrontĂ©s aux enjeux environnementaux. D’un cĂŽtĂ©, ils sont d’importants Ă©metteurs de gaz Ă  effet de serre, et consommateurs de matiĂšres premiĂšres et de sols naturels. De l’autre, ils sont fortement exposĂ©s aux effets du changement climatique (Ăźlots de chaleur urbains, inondations, 
) et aux possibles pĂ©nuries (sable pour le bĂ©ton, bois de construction, 
).

Une nouvelle réglementation environnementale pour tirer le marché vers le haut

L’évolution de la rĂ©glementation est un moteur important de changement, puisqu’elle vient rehausser le niveau d’exigence environnementale de tout nouveau projet de bĂątiment neuf. Quelques opĂ©rations exemplaires ont dĂ©jĂ  anticipĂ© les seuils d’émission des bĂątiments sur l’ensemble de leur cycle de vie exigĂ©s par la nouvelle RĂ©glementation Environnementale 2020 (RE2020), mais l’application de cette derniĂšre Ă  partir de l’étĂ© 2021 est un challenge pour le gros de la production de bĂątiment, qui va nĂ©cessiter des changements de pratique sur tous les volets (conception, performance Ă©nergĂ©tique, matĂ©riaux de construction, 
).

Bien que beaucoup de solutions constructives alternatives existent, elles reprĂ©sentent pour le moment un coĂ»t plus Ă©levĂ© que les versions plus Ă©missives. Dans une Ă©conomie de construction contrainte, la RE2020 ou la loi Climat et RĂ©silience (et son objectif ZĂ©ro Artificialisation Nette 2050) favorisent donc toute initiative permettant de rĂ©duire l’empreinte environnementale du bĂątiment en limitant les surcoĂ»ts, qu’il s’agisse de nouvelles technologies ou de nouvelles pratiques (recours plus systĂ©matique au rĂ©emploi ou au recyclage, aux matĂ©riaux biosourcĂ©s localement, 
). Comment continuer Ă  lever les freins inhĂ©rents Ă  ces nouvelles approches (coĂ»t, conformitĂ© normative et rĂ©glementaire, assurances, compĂ©tences et structuration des filiĂšres
) ?

L’adaptation des villes au changement climatique est-elle sous-estimĂ©e ?

La nouvelle rĂ©glementation environnementale met particuliĂšrement l’accent sur le confort d’étĂ©, dont l’importance ne fera qu’augmenter, indĂ©pendamment des efforts rĂ©alisĂ©s dans l’attĂ©nuation du changement climatique. Prise au sens large, cette question de l’adaptation de nos bĂątiments (et de nos villes) au changement climatique est sans doute un des dĂ©fis les plus importants jamais rencontrĂ©s par notre industrie. Les points d’attention sont nombreux : gestion des canicules et des pics de chaleur, lutte contre les effets d’ülot de chaleur urbain, dĂ©simpermĂ©abilisation des sols et rĂ©tablissement du cycle de l’eau en local


L’enchevĂȘtrement de ces problĂ©matiques rend leur apprĂ©hension complexe. Pour autant, des solutions, dont des solutions fondĂ©es sur la nature, ont l’ambition d’y rĂ©pondre de la maniĂšre la plus complĂšte possible. Si jusqu’à prĂ©sent, des amĂ©nagements supplĂ©mentaires (jardins de pluie, micro-forĂȘts, supports de vĂ©gĂ©talisation, revĂȘtements blancs ou Ă  albĂ©do Ă©levĂ©) sont perçus comme des dĂ©penses ou entrent en concurrence avec des espaces « commercialisables », les risques physiques que le changement climatique fait peser de maniĂšre croissante sur les bĂątiments et leurs habitants posent la question de l’estimation du risque et de la valeur Ă©conomique Ă  donner Ă  ces nouvelles fonctions urbaines (vĂ©gĂ©talisation, rafraĂźchissement urbain, infiltration des eaux, dispersion de la chaleur, 
).

#2 – Accompagner les Ă©volutions sociĂ©tales et les nouveaux usages du travail 

Futur du bureau : comment accompagner des mutations incertaines ?

Plus d’un an aprĂšs le dĂ©but de l’épidĂ©mie de Covid-19 en France, les confinements successifs et la mise au tĂ©lĂ©travail contrainte et massive ont soulevĂ© beaucoup d’interrogations sur les usages du bureau. Beaucoup de ces questions restent indĂ©terminĂ©es, comme la capacitĂ© rĂ©elle des entreprises Ă  fonctionner avec une organisation du travail hybride, entre physique et digital. Une rĂ©ponse unique Ă  toutes les typologies d’entreprises, de mĂ©tiers et de secteur paraĂźt inenvisageable. En parallĂšle, la pandĂ©mie a rĂ©vĂ©lĂ© des aspirations Ă©mergentes auprĂšs des travailleurs, en particulier en leur donnant un autre rapport au temps et Ă  l’espace. Les longs trajets de « commuting » sont particuliĂšrement dĂ©criĂ©s, tant pour les frustrations individuelles qu’ils causent que pour leur impact Ă©cologique. Ainsi, de nouvelles rĂ©ponses, encore balbutiantes, apparaissent et visent Ă  accompagner les entreprises dans cette transition. Leur positionnement sur des usages encore trĂšs Ă©mergents les rend fragiles, elles sont nĂ©anmoins des signaux intĂ©ressants pour observer et analyser les mutations en cours au sein des organisations.

Si les entreprises trouvent leur Ă©quilibre avec le travail hybride, et que les Ă©quipes ne reviennent que quelques jours par semaine au bureau par exemple, l’avenir du bureau demande Ă  ĂȘtre redĂ©fini. Revenir au bureau, c’est l’occasion pour les usagers de se rĂ©unir et de retrouver du lien social, mais aussi, peut-ĂȘtre, d’avoir accĂšs Ă  des services qu’ils n’auraient pas ailleurs. La flexibilitĂ© des lieux de travail et l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie des salariĂ©s par des services sont, encore plus qu’avant la crise, dĂ©veloppĂ©s comme des arguments de recrutement ou de rĂ©tention dĂ©cisifs. Cet enjeu, historiquement exacerbĂ© chez les startup, notamment auprĂšs des trĂšs convoitĂ©s profils tech, se diffuse plus largement dans l’ensemble des entreprises. En outre, le bureau est Ă  comprendre dans un Ă©cosystĂšme, oĂč la proximitĂ© avec des partenaires, clients ou fournisseurs, est vectrice d’innovation et de business.

Les entreprises font face Ă  au moins 3 enjeux majeurs dans leur rapport au bureau : la nĂ©cessitĂ© de rĂ©pondre Ă  la volontĂ© des Ă©quipes de faire perdurer le travail hybride, le besoin de garder une culture d’entreprise dynamique avec des Ă©quipes dispersĂ©es, et le besoin de maĂźtriser leurs coĂ»ts immobiliers. Pour rĂ©pondre aux besoins trĂšs contextualisĂ©s de chaque entreprise, on voit apparaĂźtre l’idĂ©e d’articuler plusieurs offres de bureau, entre le socle stable, Ă  un prix attractif dans la durĂ©e, que propose le bail traditionnel, et le dĂ©veloppement de bureaux plus flexibles dĂ©diĂ©s Ă  des « Ă©quipes projet », ou encore des bureaux « satellites » de proximitĂ© pour mieux couvrir le territoire et permettre Ă  chaque salariĂ© d’avoir un lieu maĂźtrisĂ© par son entreprise, Ă  quelques dizaines de minutes de chez lui. Quelles autres mutations les Ă©volutions sociĂ©tales vont-elles entraĂźner sur notre rapport au bureau et sur les besoins immobiliers des entreprises ? Comment tirer profit de nouveaux modes d’organisation du travail qui commencent Ă  faire leurs preuves ?

#3 – AccĂ©lĂ©ration de la digitalisation de l’immobilier : trouver les cas d’application les plus porteurs pour un vĂ©ritable effet de levier technologique ?

Il est communĂ©ment admis que le secteur de la construction est encore organisĂ© de maniĂšre artisanale. Le recours au digital est progressif, mais connaĂźt un rĂ©el retard en comparaison Ă  d’autres secteurs industriels. On peut dresser le parallĂšle avec des secteurs industrialisĂ©s comme l’automobile ou l’aĂ©ronautique, qui ont eu besoin trĂšs tĂŽt de dĂ©velopper une coordination, des mĂ©thodes et des outils propres au gĂ©nie industriel. Dans notre cas, de la conception Ă  la construction, diffĂ©rents corps de mĂ©tiers interviennent sur un projet unique en ayant recours Ă  divers outils digitaux qui ne sont pas ou peu performants et trĂšs rarement intĂ©grĂ©s de maniĂšre efficace. Toutefois, afin de rationaliser et optimiser la production d’immeubles, et ce dĂšs la phase de conception, de nouveaux outils et pratiques Ă©mergent depuis quelques annĂ©es. Parmi ces outils, le BIM (Building Image Modeling) incarne Ă  la fois tout le potentiel de transformation du numĂ©rique, et la complexitĂ© de dĂ©ploiement de nouvelles technologies qui viennent modifier les pratiques d’un secteur peu intĂ©grĂ©. Pour Ă©viter les dĂ©veloppements coĂ»teux d’outils qui ne seraient pas utilisĂ©s par la suite, il est ainsi capital de porter une attention toute particuliĂšre aux usages rĂ©els et Ă  l’environnement de travail actuel des acteurs en place.

Des outils spécialisés pour numériser certains processus-métiers (workflow)

La productivitĂ© est un sujet rĂ©current dans le secteur de l’immobilier et de la construction. En juin 2019, l’Observatoire de la Construction Tech rĂ©vĂ©lait la « sous-performance » de la productivitĂ© de la construction française par rapport aux autres secteurs d’activitĂ©. En particulier, le diffĂ©rentiel cumulĂ© de productivitĂ© entre l’industrie et la construction Ă©tait estimĂ© Ă  127,3% depuis 1995. Si le « lean management » (gestion de la production sans gaspillage), le BIM et le « hors-site » sont mis en avant comme des moyens de rĂ©duction des dĂ©lais et des risques de malfaçons, il est certain que ces nouvelles approches requiĂšrent Ă©galement de nouveaux outils numĂ©riques dans la gestion de projet. Ces derniĂšres annĂ©es ont vu le dĂ©veloppement d’outils trĂšs spĂ©cialisĂ©s, portant gĂ©nĂ©ralement sur un processus unique, rĂ©pĂ©titif et identique Ă  travers les diffĂ©rents acteurs : Bulldozair ou Kairnial (ex-Resolving) pour la gestion de la construction, Primpromo pour la gestion financiĂšre, Saqara (ex-AOS) pour gĂ©rer les appels d’offres, Kaliti pour suivre la livraison d’un chantier et la levĂ©e des rĂ©serves
 La force de ces logiciels, Ă  savoir leur hyperspĂ©cialisation sur un processus-mĂ©tier prĂ©cis, conduit malgrĂ© tout Ă  une multiplication d’outils, utilisĂ©s en parallĂšle de la suite logicielle traditionnelle (Microsoft 365).

Vers des premiers cas d’application concrets pour l’Intelligence Artificielle et le big data ?

PrĂ©sentĂ©e depuis quelques annĂ©es comme la prochaine disruption majeure de l’économie, l’Intelligence Artificielle (IA) est un sujet complexe, Ă  la fois en constante Ă©volution Ă  mesure des travaux de recherche, et d’ores et dĂ©jĂ  mal compris sur ses possibilitĂ©s actuelles par les acteurs Ă©conomiques en place. Le dĂ©veloppement du Cloud Computing et du Big Data, c’est-Ă -dire une puissance de calcul peu coĂ»teuse et l’accĂšs Ă  un grand nombre de donnĂ©es, ont permis l’émergence de premiers cas de rĂ©alisation « d’intelligence artificielle » : par exemple le machine learning, l’apprentissage automatique par des algorithmes programmĂ©s pour s’amĂ©liorer sur un sujet prĂ©cis, ou la comprĂ©hension du langage naturel, qui vise Ă  donner Ă  un ordinateur la capacitĂ© Ă  comprendre et traiter le langage naturel humain.      

Dans l’immobilier, grĂące Ă  l’open data, qui rend un grand nombre de donnĂ©es socio-Ă©conomiques accessibles, de premiers exemples de solutions fonctionnelles ayant recours Ă  la corrĂ©lation d’un grand nombre de donnĂ©e (data science), et dans une moindre mesure, Ă  des facettes d’Intelligence Artificielle, commencent Ă  Ă©merger. On peut ainsi citer PriceHubble, qui s’est spĂ©cialisĂ©e sur le cas d’usage prĂ©cis de l’estimation de la valeur de biens immobiliers ou de portfolios, et dont qui a rĂ©alisĂ© une levĂ©e de fonds de 34M€ en 2021. Skyline, rachetĂ©e en 2021 par JLL, dĂ©veloppe des outils d’analyse et d’estimation pour l’immobilier commercial, mais aussi une Intelligence Artificielle pour des modĂ©lisations prĂ©dictives de tendances de marchĂ©. Ou encore plus rĂ©cemment, Lokimo, une start-up Urban Odyssey, spĂ©cialisĂ©e dans l’IA pour l’immobilier. L’accĂ©lĂ©ration du dĂ©veloppement de l’IA pose de nombreuses questions Ă  un secteur qui n’a pas encore tout Ă  fait atteint sa maturitĂ© numĂ©rique : comment l’IA peut-elle contribuer Ă  la crĂ©ation de villes durables ? Quels sont les risques et dĂ©rives possibles de ces technologies ? Quels sont les cas d’application souhaitables et utiles au regard de nos enjeux sociaux, Ă©conomiques et environnementaux ? Comment trouver et collecter les bonnes donnĂ©es pour permettre la rĂ©alisation de ces cas d’application ?

Ces dĂ©fis vous intĂ©ressent ? De maniĂšre non-exhaustive, d’autres grands enjeux structurels nous attendent comme le vieillissement de la population et ses consĂ©quences sur l’habitat et les usages urbains, la protection des sols et la renaturation des villes, 
 pour lesquels l’entrepreneuriat peut ĂȘtre un moyen de faire Ă©merger de nouveaux modĂšles et de les dĂ©ployer Ă  grande Ă©chelle ! 

Rejoignez Urban Odyssey, le start-up studio dĂ©diĂ© Ă  la ville de demain ! 

Entrepreneur expĂ©rimentĂ© ou jeune diplĂŽmĂ©, avec ou sans projet, vous avez des idĂ©es innovantes et l’envie d’entreprendre ? Vous ĂȘtes convaincus de la nĂ©cessitĂ© de la transition vers un secteur immobilier bas-carbone et Ă©conome en ressources, de la prĂ©servation de la biodiversitĂ©, du mieux-vivre en ville ou encore de l’accompagnement des nouveaux usages urbains ?

Urban Odyssey, le start-up studio d’ICADE dĂ©diĂ© Ă  l’immobilier et Ă  la ville de demain, lance un nouvel appel Ă  entrepreneurs souhaitant lancer leur start-up en rĂ©ponse aux grands enjeux urbains. Urban Odyssey a dĂ©jĂ  lancĂ© plus de 11 projets de start-up trĂšs early stage depuis 2019, et vise Ă  en crĂ©er 5 supplĂ©mentaires en 2022 pour rĂ©inventer la ville.

Quels sont les terrains de jeu proposĂ©s ? 

  • L’habitat de demain : nouvelles offres autour du soin et de la santĂ© dans l’habitat de demain, personnalisation et Ă©volutivitĂ© du logement, technologies digitales au service de la promotion immobiliĂšre, 

  • Le futur du travail : nouvelles offres d’exploitation de lieux, nouvelles expĂ©riences et nouveaux services Ă  l’ùre du travail hybride, technologies optimisant l’exploitation d’un bĂątiment dont par exemple les Ă©conomies d’énergie, 

  • La fabrique de la ville pĂ©renne : restauration de la biodiversitĂ© en zone urbaine, GreenTech appliquĂ©e Ă  l’immobilier, nouveaux matĂ©riaux et solutions constructives bas-carbone, Ă©conomie circulaire appliquĂ©e au bĂątiment, adaptation des villes Ă  des climats futurs...

Rejoindre Urban Odyssey, c’est bĂ©nĂ©ficier :

  • D’un investissement financier : Urban Odyssey investit en moyenne 200k€ en prĂ©-amorçage au capital des structures crĂ©Ă©es
  • D’un impact business immĂ©diat : accĂšs facilitĂ© aux actifs d’Icade, Ă  ses opĂ©rations de promotion, Ă  ses clients et Ă  l’expertise de ses mĂ©tiers
  • D’un hĂ©bergement au sein des locaux d’Urban Odyssey Ă  Bastille
  • D’une Ă©quipe de talents dĂ©diĂ©e : des entrepreneurs, dĂ©veloppeurs, designers, business developers et experts de l’immobilier, passionnĂ©s par les enjeux des villes de demain et engagĂ©s dans la rĂ©ussite des projets 
  • D’un accĂšs au programme d’accompagnement et aux ressources de l’Incubateur HEC (partenaire d’Urban Odyssey)

Urban Odyssey, c’est :

  • 11 start-up & spin-off crĂ©Ă©es en 3 ans : Domani, Lokimo, IvyNest, StockCO2, 

  • Un pool de 50+ experts, coachs business, designers et rĂ©fĂ©rents mĂ©tiers
  • Un board de 8 experts (CEO & Membres du Comex Icade, Investisseurs partenaires dont Bpifrance, AXELEO et la Direction des investissements de la Caisse des DĂ©pĂŽts)
  • Un modĂšle qui allie l’agilitĂ© de l’entrepreneur Ă  la force de frappe du grand groupe

L’équipe du studio rencontre des entrepreneurs et des start-up dĂšs Ă  prĂ©sent et jusqu’à mi-juillet.

Pour postuler, rendez-vous ici !

 

Pour aller plus loin đŸ€“

👉 Le panorama xAnge “Proptech the new kids on the block”

👉 Le panorama Proptech & Contech europĂ©en d’Axeleo Capital

👉 Etude Proptech & Contech europĂ©enne T3 2021 d’Axeleo Capital

Avec la contribution de
martin@eldorado.co's picture
Martin Hellburg
VC Analyst at Eldorado


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